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Pour ce dernier rendez-vous du cinéma italien avant les vacances estivales nous avons le grand plaisir de vous proposer ce grand classique du cinéma italien en version longue restaurée :

Il gattopardo

Le guépard

de Luchino Visconti

avec Burt Lancaster, Claudia Cardinale , Alain Delon

1963 - 3 H 06 mn

Vendredi 2 Juin à 18:30 aux Cineastes

En mai 1860, après le débarquement de Garibaldi en Sicile, à Marsala, Don Fabrizio Salina assiste avec détachement et mélancolie au déclin de la noblesse. Ces gentilshommes, les « guépards », comprennent que la fin de leur supériorité morale et sociale est désormais proche : en fait, ceux qui profitent de la nouvelle situation politique sont les administrateurs et grands propriétaires terriens de la nouvelle classe sociale qui monte. Don Fabrizio, appartenant à une famille d'ancienne noblesse, est rassuré par son neveu préféré Tancrède, qui, bien que combattant dans les colonnes garibaldiennes, cherche à faire tourner les événements à son avantage. Tancrède explique à son oncle :

« Si nous ne nous mêlons pas de cette affaire, ils vont nous fabriquer une république. Si nous voulons que tout reste pareil, il faut que nous changions tout. »
La fin d’un monde

Avant d’être un film, Le Guépard est l’unique roman d’un extravagant écrivain. Giuseppe Tomasi, 11e prince de Lampedusa et 12e duc de Palma, et le dernier mâle d’une famille que des biographes obséquieux font remonter à l’empereur Titus, mais dont la présence est attestée à Sienne, au Moyen Âge, puis en Campanie. Au XVIe siècle un Tomasi migre en Sicile. En 1637, les jumeaux Carlo et Giulio fondent la ville de Palma di Montechiaro. Carlo en sera le duc, avant de devenir prêtre. En 1667, ils sont créés princes de Lampedusa, petite île montagneuse proche de la Tunisie. Les Tomasi sont pieux. Giulio est surnommé le « duc-saint ». Son fils, le cardinal théologien Giuseppe, sera canonisé en 1987 ; sa fille, Isabella, religieuse, a été béatifiée par Pie VI.

Le Guépard raconte l’agonie d’une caste, l’antique haute noblesse sicilienne. Son héros, le prince Salina, assiste, impuissant, à la réunification italienne : Garibaldi chasse les Bourbon. Son neveu, le fougueux et ambitieux Tancrède Falconeri, se rallie aux révolutionnaires. Pis, à court d’argent, il délaisse sa cousine, pour épouser la richissime fille du maire, un plébéien, fils d’un métayer. La famille est outrée, Salina laisse faire. Falconeri lance la fameuse formule « si nous voulons que tout reste tel que c’est, il faut que tout change. » Salina est confiant. Si ses aïeux ont servi, successivement, les Normands, les Hohenstaufen, les Angevins, les Aragonais et les Bourbons, ils survivront aux Savoie. Salina se fourvoie. Jadis la fortune était terrienne. Il n’était de richesse que de terres et de paysans. Les Salina possèdent quelques palais, mais tirent leur opulence des milliers d’hectares de terres plus ou moins fertiles, et ce depuis des siècles. Or les temps changent. L’Europe s’industrialise, pas la Sicile. Bientôt ses terres ne vaudront plus rien. Les nouveaux pouvoirs seront, à l’image du maire, politiques et affairistes...

( source sens critique )

L'équipe du festival Tutti al cinema.

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